Biographies de la famille Vincent / Baudouin

 

 

Famille Vincent

 

Arrières-grands-parents Vincent de Marie Vincent

François Vincent et (Marie) Victoire Bounineau

 

François Vincent

Victoire Bounineau

Né le 26 avril 1812 à Cezais (Vendée). Fils de Sauveur Vincent (originaire de Pissote, il était laboureur à la Cassonnière de Cezais, puis bordier à la Gironnière puis à la Brejolière à Saint-Maurice-des-Noues) et de Marie Bouillaud. 3e de 3 enfants. Sa mère mourut en 1818 à Cezais alors qu'il a tout juste 6 ans. Elle avait 36 ans. Son père épousa en secondes noces Marie Soulard (donc sa belle mère). François épousa en premières noces vers 1834 Louise Brémaud à 22 ans. En 1836 ils habitèrent avec leur bébé et 2 domestiques, avec la famille Brémaud (son beau-frère François, sa femme et leur bébé, et son beau-père Joseph Brémaud) au village de la Clergerie de Saint Maurice des Noues. Sa femme Louise mourut le 6 mars 1841. François habita alors (1841) avec ses 2 fils (sa fille aînée étant décédée), la famille Brémaud (son beau-frère François, sa femme et leurs 3 enfants : le beau-père est décédé depuis), 2 domestiques et 2 servantes. Il épousa en secondes noces Victorine Bounineau en 1844 à 32 ans. François était bordier, cultivateur au Bourg neuf de Saint-Maurice-des-Noues, puis après 1851 journalier à la Loge-Fougereuse. Son père mourut en 1858 à Saint-Maurice-des-Noues à 77 ans (chez sa fille Jeanne et son beau-fils Jean Ouverard). A la fin de sa vie, François, veuf, habita chez son fils Pierre au Bourg neuf à Saint Maurice des Noues. 3 enfants avec Louise Brémaud : Jeanne 1835, François et Louis. 8 enfants avec Victorine Bounineau.

Née le 5 février 1823 à Loge-Fougereuse (Vendée), au hameau de la Rétierre. Fille de Pierre Bounineau, tisserand, et de Marie Courtin (née à Vouvant, parents décédés en 1824 et 1830 à la Baudrière à Antigny). Aînée de 5 enfants. Ils arrivérent à la Seguinière à Saint-Maurice-des-Noues vers 1828. Au recensement de 1836, Victoire avait 14 ans et habitait chez ses parents, avec ses 2 soeurs, son frère, un apprenti tisserand de 28 ans et une journalière de 38 ans. Mais en 1841 Victoire n'y était plus (servante dans une autre famille ?). Elle épousa le 9 juillet 1844 à 21 ans à Saint-Maurice-des-Noues François Vincent. Elle mourut entre 1860 et 1881. 8 enfants : Marie Louise François 1845, François 1848, Marie Madeleine 1850, Marie Henriette 1852, Marie Louise 1854, (Pierre) Henri 12 janvier 1860, Pierre et une fille (dates inconnues).

 

Arrières-grands-parents Briffaud de Marie Vincent

François Louis Victor Briffaud et Marie Célestine Balquet

 

François Louis Victor Briffaud

Marie Célestine Balquet

Né le 15 avril 1829 à Saint-Maurice-des-Noues (Vendée). Fils de Jean Briffaud métayer et de Jeanne Claveau. 2e de 4 enfants. Il épousa Marie-Célestine Balquet. Cultivateur à la Peu de cette commune. Il mourut le 24 janvier 1861 à Saint-Maurice-des-Noues à 31 ans. 2 filles.

Née le 11 août 1833 à Saint-Maurice-des-Noues. Fille de Pierre Balquet (métayer à la Seguinière de St Maurice-des-noues, puis au Beugnon de St Maurice-le-Girard) et de Magdelaine Chaigneau. 3e d'au moins 4 enfants. Marie épousa François Louis Victor Briffaud. Elle mourut peut-être le 31 mai 1863 à 32 ans. 2 filles : Marie Célestine 14 avril 1857 et Françoise Victorine (date de naissance inconnue).

 

Grands-parents Vincent de Marie Vincent

(Pierre) Henri Vincent et Marie Célestine Briffaud

 

Henri Vincent

Marie Célestine Briffaud

Né le 12 janvier 1860 à Loge-Fougereuse (Vendée). Fils de François Vincent et de Victorine Boininneau. Peut-être dernier de 8 enfants. Il se marie à Marie Célestine Briffaud en 1881 à 21 ans. Journalier, cultivateur à La Robretière à Saint-Maurice-des-Noues puis à Gémozac (Charente-Maritime) où la famille émigra en 1909 avec d'autres familles vendéennes, en train spécial avec tout leur matériel et leurs animaux. Ils s'installèrent à La Pérauderie. Comme beaucoup d'autres familles vendéennes, les Vincent sont certainement venus "reconquérir " des terres abandonnées après la crise du phylloxéra de 1875. Il s'agissait non pas d'un remplacement par défaut de travail, mais d'un transfert de spécialité : les éleveurs de Vendée ont remplacé les viticulteurs d'Aunis et de Saintonge. Les Vendéens, habitués aux herbes du bocage, sont venus pour l'élevage, et ont réintroduit la polyculture, pendant que les vignerons charentais essayaient de reconstituer leur vignoble (histoire des Vincent par Christian Berthomé). Henri fut veuf en 1921 à 61 ans. Il mourut le 28 mai 1949 à Gémozac à 89 ans. 6 enfants.

Née le 14 avril 1857 à Saint-Maurice-des-Noues (Vendée). Fille de François Louis Victor Briffaud et de Jeanne Claveau. Aînée de 2 enfants. Son père mourut en 1861 à 31 ans alors que Marie Célestine n'avait que 3 ans, et sa mère peut-être 2 ans plus tard. Elle épousa Henri Vincent le 18 octobre 1881 à Saint-Maurice-des-Noues à 24 ans. Journalière, ménagère. Elle mourut le 11 octobre 1921 à Gémozac. 6 enfants : Henri (Célestin Auguste) 1882 (mort le jour de sa naissance), (Henri Louis) Alphonse 1883, Henri (François) 1885, Léontine (Marie Havéline) 1887, (Clémentine) Marie (Louise) 1889, Constant (Valentin) 27 février 1892, Angèle (Henriette) 1895. plaque militaire 14-18 d'Alphonse

 

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Famille Baudouin

 

Arrières-grands-parents Baudouin de Marie Vincent

Jean (Pierre) Baudouin et Marie (Andrée) Rousseau

 

Jean Baudouin

Marie Rousseau

Né le 9 décembre 1819 à la Tartardière de Saint-Hilaire-de-Voust (Vendée). Fils de Pierre François Baudouin (journalier, cultivateur, bordier, cultivateur) et de Rose Richard. 6ème de 7 enfants. Il perdit sa mère en 1834 (il avait 15 ans, sa mère 50 ans). Au recensement de 1836, vivaient sous le même toit le père, 5 enfants et 4 jeunes domestiques. Jean épousa Marie Andrée Rousseau en 1843 à 23 ans, 3 mois après la mort de son père à 65 ans. Journalier, cultivateur, bordier au bourg puis après 1852-53 à la Jaumarière à Saint Hilaire de Voust. 5 enfants.

Née le 15 mai 1824 à la Bernerie de Saint-Hilaire-de-Voust (Vendée). Fille unique d'André Rousseau (bordier à l'Aubertière puis métayer à la Bernerie, bouvier) et de Marie Jeanne Soulard. En 1841 elle habitait chez ses parents et avec un domestique, Tranquille Dubreuil, au lieu-dit Crespeau. Marie épousa Jean Pierre Baudouin le 11 juin 1843 à Saint-Hilaire-de-Voust à 19 ans. Au recensement de 1851, sa mère vivait chez elle au bourg (mais pas son père). Son père mourut en 1854 à 64 ans (9 jours après la naissance de Marie Philomène), et sa mère en 1861 à 66 ans. 5 enfants : François 1848, Jean Baptiste 1850, Jean Zéphirin 1851, Marie Philomène 1854 et Henri (François) 1856.

 

Arrières-grands-parents Bonnet de Marie Vincent

(Victor) Alexis Bonnet et (Jeanne) Rose Métais

 

Alexis Bonnet

Rose Métais

Né le 4 septembre 1822 à Loge-Fougereuse (Vendée). Fils d'Alexis Bonnet (journalier originaire de St Paul en Gâtine) et de Marie Donné/Donnet (avant mariage femme de confiance, originaire de Mervent). Son père mourut en 1837 à 38 ans. Il épousa Rose Deschamps dans les années 1840. Celle-ci mourut le 19 décembre 1849 à environ 29 ans. Alexis épousa en secondes noces Rose Métais vers 1854. Foulonnier, bordier au Moulin de Coquilleau à La Tardière (2 familles au Coquilleau : les Bonnet et les Avril). Le foulon ou foulonnier était un ouvrier qui pratiquait le foulage des draps ou/et qui dirige un moulin à foulon. A partir du recensement de 1861, il hébergeait sa mère chez lui. Elle mourut le 26 décembre 1874 à 79 ans. La famille partit peu après de La Tardière vers 1875 pour Rétet (Rété), à la Loge Fougereuse. Il perdit sa femme en 1878 et au recensement de 1881, il habitait seul avec sa fille. Son fils Auguste, 26 ans, partit peut-être vivre ailleurs. Au recensement de 1891, Alexis habitait au même endroit mais avec sa fille et son gendre. Alexis finit sa vie à Belair de Brie-sous-Mortagne (Charente-Maritime) chez sa fille Louise et son beau-fils Henri Baudouin, car sa fille se sentait trop seule dans ce nouvel environnement. Il y mourut le 19 mars 1902 à 79 ans. 3 enfants : Marie Adélina (dite Adèle) en 1848 avec Rose Deschamps et 1 fils et 1 fille en 1855 et 1856 avec Rose Métais.

Née le 15 octobre 1820 à Saint-Sulpice-en-Pareds (Vendée). Fille de Jacques Métay (bordier et cordier) et de Suzanne Grolleau (ceux-ci ont 20 ans de différence d'âge). 3e de 4 enfants. Elle épousa Victor Alexis dit Alexis Bonnet vers 1854. Elle habitait avec son mari et ses 2 enfants à La Tardière puis à Rété à la Loge Fougereuse (rencensement de 1876). Elle mourut le 18 septembre 1878 au même endroit, à 57 ans. 2 enfants : (Henri) Auguste 1855 et (Marie) Louise 12 septembre 1856.

 

Grands-parents Baudouin de Marie Vincent

Henri (François) Baudouin et (Marie) Louise Bonnet

 

 

Henri Baudouin

Louise Bonnet vers 70 ans

Né le 25 avril 1856 à la Jaumarière à Saint-Hilaire-de-Voust (Vendée). Fils de Jean Pierre Baudouin cultivateur et de Marie Andrée Rousseau. 5e de 5 enfants. Au recensement de 1886 à 30 ans il était domestique chez la famille Baudin à Charrioux à Loge-Fougereuse (il n'y était pas en 1881). Marié à Louise Bonnet en 1890 à 34 ans. Cultivateur. En 1891 la famille partit de Vendée en train avec les bestiaux pour Thaims en Charente-Maritime. Ils habitèrent ensuite à Brie-sous-Mortagne où mourut en 1902 Victor Bonnet le beau-père d'Henri, puis dans le bourg de Rioux (où habitaient en 1980 la famille Monnet) et enfin à Saint-Simon-de-Pellouaille au village de chez Jacquaud. Vers 1910, Henri Beaudouin et déménagèrent à Cravans, à seulement 500 m de leur ancien domicile (mais sur une autre commune). Ils allèrent exploiter au village de La Coudaignerie une ferme appartenant à M. Pignier, domicilié au Chéron, à Thénac. Henri mourut d'une longue maladie le 27 décembre 1918 dans cette même maison à 62 ans, après avoir perdu son fils Gabriel en 1911 et peu après le mariage de leur fille. Il fut alors assuré que la ferme serait reprise par son beau-fils Constant. 2 enfants. sa possible photo

Née le 12 septembre 1856 au Moulin de Coquilleau à La Tardière (Vendée). Fille d'Alexis Bonnet (foulonnier et bordier) et de Rose Métais. Louise avait un frère aîné et une demi-soeur aînée. Elle était couturière. Elle épousa Henri Baudouin le 20 septembre 1890 à Loge-Fougereuse (Vendée) à 34 ans. Arrivée avec la famille à Thaims (Charente-Maritime) à 35 ans, elle pleurait souvent et on amena le grand-père pour lui tenir compagnie (son père, mort en 1902). Louise devint veuve en 1918 à 62 ans. Elle mourut le 14 février 1933 à la Coudaignerie de Cravans à 76 ans. 2 enfants : Gabriel 1890 et Hélène (Marie Léontine) 19 octobre 1892 . Gabriel mourut d'un coup de froid après être rentré d'un bal sous la pluie, en mars 1911 à 20 ans.

 

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Parents de Marie Vincent

Constant (Valentin) Vincent

Constant Vincent 21 ans

23 ans

vers 24 ans

55 ans

vers 60 ans

87 ans

 

Constant naquit le 27 février 1892 à La Robretière à Saint-Maurice-de-Noues (Vendée). Fils de Henri Vincent cultivateur et de Marie Célestine Briffaud. 5e de 6 enfants. Il était chatain clair aux yeux marrons, et avec 1,60 m était plus petit que ses frères. Au recensement de 1906, à 14 ans, il travaille comme domestique cultivateur dans la famille BÉCHAUD à La Davière, lieu-dit voisin de sa famille. En 1909 à 17 ans il partit en train avec sa famille à Gémozac, en Charente-Maritime, avec tout le matériel et les bêtes. Ils s'installèrent à La Pérauderie. Pendant quelques années, Constant travailla comme journalier agricole et prît des cours du soir à l'école communale de Cravans. Puis en 1913 à 21 ans il partit faire son service militaire et fut mobilisé pour la guerre 1914 1918, où il atteignit le grade de sergent. Il participa à de nombreux combats meurtriers et fut blessé deux fois : une fois à la cuisse le 11 novembre 1914 et une fois gravement à la clavicule le 16 avril 1917. Il écrivit son journal de guerre à l'hôpital de Rochefort. Il fut démobilisé en janvier 1918. Son passé de sous-officier ancien combattant lui donnait droit à un emploi dans les Postes, où il travailla d'ailleurs pendant quelques temps. Malheureusement, ses futurs beaux-parents lui refusaient leur fille s'il ne venait pas leur aider à cultiver l'exploitation qu'ils avaient alors en fermage (mais n'était-ce pas aussi pour éviter de rester seuls ?). Pour les beaux yeux d'Hélène, il accepte. Il se maria le 26 août 1918 à Hélène Baudouin à Cravans à 26 ans. Constant et les parents d'Hélène étaient tous originaires de la même région de la Vendée. Sa mère mourut en 1921, alors qu'il n'avait eu que sa première fille, qui était âgée de 6 mois. Ils habitèrent la ferme de la Coudaignerie, où naquirent leurs trois filles : Marie, Jeanne, et Gabrielle. Las de travailler si dur, avec du matériel en si mauvais état, pour gagner si peu. Las de vivre dans une bâtisse si peu confortable, Constant achète en 1935 une ferme de sept hectares dans le bourg de Rioux, sur la route de Tesson. Malheureusement, en 1936, avant qu'il ait pu y emménager, une tempête détruit une partie des bâtiments, dont la partie habitation près de l'entrée. A cette époque, cette exploitation appartenait à un notaire, et était restée à l'abandon pendant quelques années, après avoir connu fermiers et métayers. La cour et les prés actuels étaient alors fortement boisés. La tempête avait détruit ou déraciné les arbres dont les troncs furent alors débités par un scieur de long et toute la famille, pour reconstruire la charpente des bâtiments. Constant et Hélène ne prendront possession de leur bien qu'en 1937. Trente pour cent des terres étaient en vignes, (il semble que cette ferme ait connu une époque glorieuse avec la culture de la vigne, car il faut ajouter, aux chais utilisés par Constant pour fabriquer son vin, une distillerie qui deviendra plus tard le poulailler), le reste en polyculture. Le travail se faisait à l'aide d'un attelage de deux bœufs. Ils élevaient également trois ou quatre vaches, un ou deux cochons selon les années, des poules et des lapins. Mais la surface de l'exploitation, nettement inférieure à la moyenne, permettait juste de survivre. Siméon Suire, alors maire de Rioux (et cousin éloigné des Baudouin), lui confia quelques hectares de plus à cultiver. En dehors du travail de la ferme, quelques souvenirs particuliers ont marqué cette période; c'est ainsi qu'elle (la fille de Constant) se souvient de l'arrivée des troupes allemandes à Rioux en juin 1940, et surtout de l'exercice de combat des occupants qui provoqua une grande peur, lorsque les soldats envahirent brusquement la ferme, et visitèrent tous les bâtiments. Ils furent également réquisitionnés une fois, quand on leur demanda de donner une vache. Il fallait, à cette pénible période, obtenir des tickets pour acheter le pain. Pour avoir du supplément, les gens tamisaient de la farine qu'ils portaient la nuit au boulanger. Les réfugiés venaient occuper les maisons vides signalées par la mairie. La famille Vincent avait recueilli une petite fille prénommée Claude, ainsi que son frère. Leurs parents sont revenus les chercher à la fin des hostilités. Ils ne les ont jamais revus. La fin de la guerre a été marquée localement par la chute d'un avion vers Rétaud, mitraillé par l'aviation alliée, et surtout par le bombardement de la gare de Saintes, dans la nuit du 23 au 24 juin 1944 qui faisait trembler les vitres de la maison (Saintes se trouve à 15 km) . Dans les jours qui suivront, on dénombrera 29 morts et 64 blessés. Malgré la demande des autorités ecclésiastiques auprès des alliés pour arrêter les interventions aériennes, un deuxième bombardement aura lieu le 14 août 1944 à 11h00 du matin, plus meurtrier que le premier (66 morts). La famille Vincent était réputée pour sa ferveur religieuse. Hélène et Constant sont allés à la messe tous les dimanches, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus se déplacer (histoire des Vincent par Christian Berthomé). Son père mourut en 1949. A chaque premier de l'an, sa fille Marie et son beau-fils Robert lui offraient l'Almanach Vermot, qui contenait des blagues, maximes, conseils et recettes pour chaque jour de l'année. Le matin, Constant mangeait souvent des cagouilles (escargots) qu'il disposait sur une grille à la braise. Il mangeait sa rôtie (tranche de pain de campagne) après l'avoir fait grillée dans la braise, plantée au bout d'une fourchette. Il ne fumait que très rarement si on lui proposait. Il mourut le 20 octobre 1979 à Rioux à 87 ans. 3 filles.

 

Hélène (Marie Léontine) Baudouin

Hélène Baudouin vers 10 ans

55 ans

vers 60 ans

80 ans

87 ans

 

Hélène naquit le 19 octobre 1892 à Thaims (Charente-Maritime), 1 an après que sa famille ait émigré de Vendée. Fille de Henri Baudouin cultivateur et de Louise Bonnet. Seconde de 2 enfants. Yeux bleux, cheveux châtains roux. Enfant, elle habita Thaims, Brie-sous-Mortagne, au bourg de Rioux et enfin Saint-Simon-de-Pellouaille au village de chez Jacquaud. Vers 1910, ils déménagèrent à Cravans dans une ferme à La Coudaignerie, située à seulement 500 m de leur ancien domicile (mais sur une autre commune). Son frère Gabriel (blond aux yeux bleus) mourrut à 20 ans d'un coup de froid attrappé à la suite du retour d'un bal sous la pluie. Elle épousa Constant Vincent le 26 août 1918 à Cravans à 25 ans. Son père mourut à la fin de la même année. Les parents d'Hélène et Constant étaient originaires de la même région de la Vendée. Sa mère mourut en 1933. Hélène et Constant habitèrent la ferme de ses parents à Cravans puis en 1937 une ferme au bourg de Rioux, sur la route de Tesson. Hélène mourut le 5 février 1983 à Thénac à 90 ans. 3 filles : Marie (Hélène Louise) 10 avril 1920, Jeanne 1924 et Gabrielle 1927. Les soeurs vers 1925 et 1930. Constant et Hélène en 1976 et 1979 à Rioux

 

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Marie (Hélène Louise) Vincent (mamy Juillet)

Marie Vincent vers 2 ans

vers 5 ans

vers 20-25 ans

27 ans

62 ans

 

Marie naquit le 10 avril 1920 à la Coudaignerie de Cravans (Charente-Maritime). Châtain foncé aux yeux marrons verts, de petite taille. Comme ses soeurs Jeanne et Gabrielle, elle fréquente l'école privée catholique de Cravans. En ce temps-là, Marie allait à l'école, distante de deux kilomètres, à pied, en compagnie de ses soeurs. A midi, elles mangeaient sous le préau de l'école un panier composé le plus souvent de tartines de beurre et de chocolat. Pas de viande, même à la maison : c'était le plat du dimanche. Le boucher de Montpellier de Médillan, Maurice Chobelet, ne passait qu'une fois par semaine avec sa charrette tirée par un cheval. Peu aisés, ils n'étaient pas aussi pauvres que ces enfants du village qui marchaient pieds nus lorsqu'ils restaient chez eux, pour ne pas user leurs chaussures. Les bonnes relations de voisinage se pratiquaient surtout entre maisons de même milieu agricole. Des liaisons privilégiées s'étaient établies avec la famille Girème. On s'entraidait, on s'invitait, on se conseillait volontiers. Le dimanche était plutôt réservé aux rencontres familiales, avec un faible pour les cousins de St Fort sur Gironde. Quelle que soit la bicyclette, on avait forcément de bons mollets ! Ils retrouvaient aussi dans les marais parallèles à l'estuaire de la Gironde, d'autres vendéens qui se reconnaissaient entre eux à la façon de mener les attelages de boeufs : en chantant (source : histoire des Vincent par Christian Berthomé). Marie obtint son certificat d'études en 1933. Elle apprît le métier de couturière chez une couturière à Cravans. Plus tard elle a cousu elle-même les habits pour ses fils, des bermudas, des poupées, des sachets de lavande pour ses petits-enfants etc. A 17 ans, elle déménagea avec ses parents à Rioux. La famille vers 1942. Marie épousa Robert Juillet le 9 avril 1947 à Rioux. Photographie du mariage. Ils habitèrent au dessus de la boutique d'horlogerie-bijouterie de son mari, place de L'Eglise à Gémozac. Ils possédaient aussi un petit jardin plus loin près de la Gémoze. Marie mit au monde Pierre en 1948 et Jean-Claude en 1950. Au magasin Marie faisait la comptabilité (sa machine à calculer manuelle Addimult recto verso), l'accueil des représentants, l'achat de marchandises et elle dessinait des bagues sur mesure. Elle a d'ailleurs dessiné sur cette prière à Marie. Elle aimait faire de la photo : Elle avait au magasin un dépôt de pellicules du photographe et ami Monsieur Fouché, qui en échange lui a offert un appareil photographique et lui développait gratuitement ses photos. Monsieur Fouché venait tous les vendredi matin au marché. Plus tard, Pierre allait chez lui en mobylette lui porter les pellicules. Marie et Robert achetèrent en 1959 un terrain à 350 m du magasin sur l'ancien tracé de la voie ferrée, pour construire d'abord un garage en 1961 puis une maison, mais Robert ne vécut pas assez longtemps pour la voir. Marie y habita donc seule, après la mort de Robert le 1er avril 1971. La construction de la maison se fit du 29 décembre 1971 au 20 juillet 1973. Marie acheta des morceaux de parcelles attenantes en 1972 et 1973 pour agrandir le terrain et aussi être en conformité avec l'urbanisme (la maison était construite à 3 m de la parcelle voisine au lieu de 3,90 m). C'est Marie qui gérait les demandes de permis de construire et autres formalités administratives, même du vivant de Robert. Devenue veuve, Marie continua néanmoins à tenir le magasin seule quelques années, puis avec le repreneur, Monsieur Cornard. Elle ne travaillait pas le lundi : C'est pour ça que Pierre et Marie-Thérèse se sont mariés un lundi. Elle vint voir Pierre et Marie-Thrésèse en mars 1973 en Tunisie avec papy et mamy Fournier, vol Marseille-Tunis : grève des avions à Marseille, innondations chez les Juillet et évacuation de l'immeuble par hélicoptère ! Marie devînt grand-mère en 1974 et fut appellée plus tard "mamy Juillet" par ses 5 petits-enfants. Elle vendît son magasin en juin 1976, l'inventaire fut fait le deuxième lundi du mois. 6 personnes étaient présentes, 3 de chaque côté : Mme Cornard, Mme et M. Rambaud (frère et belle soeur de celle-ci , également horlogers-bijoutiers), Marie, Jean-Claude et Madeleine. M. Cornard, lui pendant ce temps cassait le magasin, les autres étaient installés dans la cuisine avec le bruit et la poussière. La cessation d'activité de Marie a été officielle le 30 juin 1976. Elle était comme ses parents très croyante, généreuse et modeste. Elle a ensuite été trésorière comptable à l'association ADMR (Association d'Aide à Domicile en Milieu Rural). Enfin elle s'occupait de son grand jardin. Elle mourut le 12 novembre 1992 à Saintes chez Jean-Claude et Madeleine Juillet à 72 ans d'un cancer, une rechute car elle avait déjà lutté contre un cancer du sein des années auparavant. Elle est enterrée à Gémozac. 2 fils : Pierre 1948 et Jean-Claude 1950. 5 petits-enfants.

Carte géographique Vincent / Baudouin en Vendée

En Charente-Maritime

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